Elle s’appelait Françoise
Mais on l’appelait Framboise
Une idée de l’adjudant
Qui en avait très peu pourtant, des idées
Elle nous servait à boire
Dans un bled du Maine-et-Loire
Mais ce n'était pas Madelon
Elle avait un autre nom
Et puis d’abord, pas question
De lui prendre le menton
D’ailleurs, elle était d’Antibes !
Quelle avanie !
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin !
Pour sûr qu’elle était d’Antibes !
C’est plus près que les Caraïbes
C’est plus près que Caracas
Est-ce plus loin que Pézenas? Je n’sais pas
Et tout en étant Française
L'était tout de même Antibaise
Et, bien qu’elle soit Française
Et malgré ses yeux de braise
Ça ne me mettait pas à l’aise
De la savoir Antibaise
Moi qui serais plutôt pour !
Quelle avanie !
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin !
Elle avait peu d’avantages
Pour en avoir davantage
Elle s’en fit rajouter
A l’institut de beauté, ah ah ah !
On peut, dans le Maine-et-Loire
S’offrir de beaux seins en poire
Y a un institut d’Angers
Qui opère sans danger
Des plus jeunes aux plus âgés
On peut presque tout changer
Excepté ce qu’on n’peut pas !
Quelle avanie !
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du Destin !
Davantage d’avantages
Avantagent davantage
Lui dis-je, quand elle revint
Avec ses seins angevins, deux fois dix !
Permets donc que je lutine
Cette poitrine angevine
Mais elle m’a échappé
A pris du champ dans le pré
Et j’n’ai pas couru après
Je n’voulais pas attraper
Une Angevine de poitrine !
Moralité:
Avanie et mamelles
Sont les framboises du destin !

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