Album: Arts martiens
[Couplet 1 - Akhenaton]
Profondément croyants, un peu païens
Et superstitieux on devient, quand on n’est pas bien
On s’en remet à des signes, qui pour nous comptent beaucoup
Les poulets ont la lame au cou, comme au vaudou
Rond de cuir au genou, bleus, cocards
On a poussé dans la république de la Boca
CV, terrasse de café, clope, Moka
Les aigris nous pointent dans leur focale
Mais on remonte la pente en procession
Et on marche ensemble peu importe la couleur et La Confession
En masse, poing levé comme credo
Chante le ghetto comme la foule à Soweto
[Couplet 2 - Shurik’n]
Vas-y joue cette mélodie plus forte que leurs messes basses
Ça les agace, à chaque fois que le cortège passe
Trop de choix de mélange et cette populasse en liesse
Ça Jure avec « La France aux Français » et tout le reste
Les vieilles habitudes ont la dent dure mais
Faudra bien qu’un jour ils s’y fassent, on mise sur la durée
Leur vision du monde, une impasse, un cul de sac, une voie sans issue
Un sombre futur, entends nos sons et regarde nous marcher dessus
L’état d’esprit prime, pas l’obédience, on va droit à l’essence
Seul le temps s’occupe des apparences
C’est pas du bruit, ce qui vient au loin, c’est du sourire et de la tolérance
Et y a qu’à suivre la cadence
[Refrain]
Vas-y, joue, nos mots colorent les murs
Et les façades pourries, du quotidien des mères
Et, Vas-y, souffle si la route est dure
C’est ca, joue cette mélodie pour tous les saints de la terre
Allez, pousse, nos mots colorent les murs
Et les façades pourries, du quotidien des mères
Et, Vas-y, souffle si la route est dure
C’est ça, joue cette mélodie pour tous les saints de la terre
Allez
[Couplet 3 - Akhenaton]
On a confiance qu’en l’instinct
On a notre part de démon, on braquait les clandestins
En se faisant passer pour des flics on taxait leurs 3 sous
Joue plus fort, j’expie mon dégoût
Pardon, les fleurs de la rue ne sont que des chardons
Les pieds sur les charbons on matte le harpon
Pointé sur nos adresses
C’est facile après de nous coller le rôle du méchant dans la presse
Respecte nous et nos fanfares
On viendra toquer aux portes s’il faut, afin de tempérer leur emphase
Exprimer dans les coins de rue la joie de vivre
Et ne plus revoir ceux qui brûlaient des tas de livres
[Couplet 4 - Shurik’n]
Ressens tous ces différents sons qui s’emmêlent et vois les notes
Une farandole dont l’âme a vu le jour au fond des blocks
Peu importe qui on prie et quels sont les saints qu’on invoque
Vois nos visages multicolores et la cohorte
Entends-la s’étirer dans toutes les rues de toutes les villes
Et chasser le gris, enchainer l’ennui et la monotonie
Ce son, c’est le cœur et l’esprit une ode à la vie
Et ce big band s’avance comme pris dans une transe
Une mélodie bâtie sous le dôme céleste, elle jette un air de folie
Invitation à l’harmonie, une street symphonie
Et la clameur monte, sortie de la jungle
Regarde-nous danser à travers le monde
[Refrain]