Il n'y a que le clocher
qui dépasse les arbres
Il est comme accroché

Têtu, fier et de marbre!

C'est un petit village où je me rends souvent,
Une terre que saccagent les bourrasques de vents...
Et la pluie mystérieuse.

C'est un petit hameau habité, insensible
De fantôme aux coeurs gros, à l'ombre de la bible...
Et de vies malheureuses

C'est un arrière pays où s'invitent, arrogants,
Des nuages de pluie, des éclaircies, pourtant...
L'acalmie est trompeuse !

Car il y a cette histoire qu'on n'ose raconter
Il y a dans les mémoires
Des ames du comté

Sur cette terre aride où je reviens parfois
Il y a ces grands coeurs vides
D'avoir vu autrefois...
La folie ravageuse.

Ils étaient trois enfants
Quatorze ans, sept et huit
Qui étaient innocents quand l'histoire c'est écrite

Sur cette terre sans nom,
Un soir de grande pluie
Le courage a dit non
Et les lâches ont dit oui...
Par une nuit affreuse

Ils étaient si petits
On les a débusqués,
Trois petites souris
Que l'on a emmenées

Oh pauvre cul de sac
Tu as laissé mourir
Sarah, Elie , Isaac, tu as laissé partir
Les brebis galeuses.

(Grazie a Yann per questo testo)

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