Ça s'est passé si vite
Ô mon bel étranger
On n'imagine pas la suite
D'une histoire qui vient de commencer
Et si l'homme est un égoïste
S'il ne veut plus partager
Qu'il se rassure, moi, je n'insiste
Pas, je préfère m'en aller
Je quitte la Bretagne
Je pars loin de tes yeux, ma tête en mendiant
Si je vis sans remords, je pourrai t'oublier
Si j'arrive en Espagne
Je serai pris au cur, au temps réconfortant
D'une gitane aux sorts qui pourront me sauver
Un gitan et ses sorts me feront t'oublier
Dans ce petit village
Où nous avons vécu
N'existe pas de plus mauvais présage
Que d'être un inconnu
Ô mon amour ! Dieu que les mots sont lourds
Quand ils n'ont de cesse de s'étouffer
Ils sont venus me voir tour à tour
M'ont dit de m'en aller
Ma mémoire s'agite
Je ne pardonne pas
En somme, je ne serai quitte
Qu'à leur dernier souffle ici-bas
Ce n'est pas la vengeance qui m'étrangle
Ni la haine qui vient se prononcer
Ils n'ont pas vu notre vie sous cet angle
M'ont dit de m'en aller
Ainsi vient tout s'en va
Ainsi font les petites mains
Des gens simples de chez toi
Qui ont forcé notre destin
La raison du plus fort est la meilleure
Moi, je suis faible et j'ai pensé
Que, s'il fallait unir nos curs ailleurs,
Il fallait s'en aller
Je quitte la Bretagne
Je pars loin de tes yeux, ma tête en mendiant
Je pourrai sans remords un jour te retrouver
Arrivé(e) en Espagne
Je serai pris(e) au cur, au temps réconfortant
D'une gitane aux sorts qui pourront nous sauver
Un gitan et ses sorts pourront nous marier
Et nous serons sauvés !