il s'agit de s'agiter intelligemment devant le pire,
d'investir l'avenir coûte que coûte, réagir, quoi qu'il t'en coûte,
ne pas finir avec le sentiment que le temps présent
n'était qu'un mauvais moment à passer,
ne plus y penser et puis se lasser,
agacés de tout, perdre le goût de tout ce qui avant,
quand tu étais enfant, te donnait l'envie de devenir grand,
peut-être même géant.. !
l'avenir appartient à tous ceux qui le prennent,
l'avenir appartient à qui ?
écarte un peu les portes et qu'importe,
si quelqu'un t'en empêche, réplique à la manière forte,
qui s'y frotte s'y pique, question de pratique réciproque !
écarte un peu les portes et qu'importe,
l'avenir appartient à ceux qui prennent la peine
de ne pas succomber au chant des sirènes,
de ne pas tomber du haut des falaises hautaines !
Rappelle-toi une seconde, tu voulais être le maître du monde,
mais aujourd'hui tu n'es plus même le maître de toi même,
dis, qui t'a reprit le désir d'assouvir l'envie de grandir
ou de quitter le rail, quel est l'épouvantail,
qui, au fil des années, a su colmater la faille ?
l'entaille naturelle, par là entrait le soleil,
et l'espoir de voir l'histoire tourner en ta faveur,
de goûter la saveur de la vie dans un monde meilleur..
tous sublimes ! tous minables ! tous égaux !
et dès l'instant où s'effacent les promesses d'allégresse,
arrière toute, on se confint dans le doute de soi, ma foi,
je ne vois là rien de bon qui s'annonce,
de cette façon à l'évidence on renonce
à la vie des sens, essence de l'existence,
et si jamais tu penses que la défonce compense,
alors tu n'opposeras plus aucune résistance,
sache qu'on ne peut cumuler vigilance et dépendance