(Marcel Mouloudji)

Le myosotis et puis la rose

Ce sont des fleurs qui disent que´que chose
Mais pour aimer les coquelicots
Et n´aimer qu´ça, faut être idiot

T´as p´t-être raison, oui mais voilà
Quand j´t´aurai dit tu comprendras
La première fois que je l´ai vue
Elle dormait à moitié nue
Dans la lumière de l´été
Au beau milieu d´un champ de blé.
Et sous le corsage blanc
Là où battait son coeur
Le soleil gentiment
Faisait vivre une fleur
Comme un p´tit coquelicot, mon âme
Comme un p´tit coquelicot

C´est très curieux comme tes yeux brillent
En te rappelant la jolie fille
Ils brillent si fort qu´c´est un peu trop
Pour expliquer les coquelicots

T´as p´t-être raison, seulement voilà
Quand je l´ai prise dans mes bras
Elle m´a donné son beau sourire
Et puis après sans rien nous dire
Dans la lumière de l´été
On s´est aimé, on s´est aimé
Et j´ai tant appuyé
Mes lèvres sur son coeur
Qu´à la place du baiser
Y´avait comme une fleur
Comme un p´tit coquelicot mon âme
Comme un p´tit coquelicot

Ce n´est rien d´autre qu´une aventure
Ta p´tite histoire et je te jure
Qu´elle ne mérite pas un sanglot
Ni cette passion des coquelicots.

Attends la fin, tu comprendras
Un autre l´aimait, qu´elle n´aimait pas
Et le lendemain quand je l´ai revue
Elle dormait à moitié nue
Dans la lumière de l´été
Au beau milieu du champ de blé
Mais sur le corsage blanc
Juste à la place du coeur
Y´avait trois gouttes de sang
Qui faisaient comme une fleur
Comme un p´tit coquelicot mon âme
Un tout p´tit coquelicot.

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