Je vois le soleil se lever de nouveau,
clignotant, avec un mauvais contact.
je sens tomber encore un œuf,

directement dans ton assiette.
où je ne pourrai pas couver,
mon fils sur le plat.

pendant que tu prépares ton café,
tu me désires pour le dîner.
tu te passes de serviette et de couverts,
attention à ne pas t'étrangler,
avec cette poule au pot.

nous ne sommes que les poules à l'automne,
qui attendent l'été.

je vois la file qui se forme,
assez ostensiblement.
elles continuent toutes à marcher,
a la recherche de la liberté.
mais je sais ce qui va arriver,
derrière cette porte.

c'est déjà mon tour qui arrive,
il n'y en a plus que trois et après c'est moi.
mais je n'excuse pas le client,
pour la seule raison que ce n'est pas lui,
qui m'a tordu le coup.

(Merci à Rémi Chatain pour cettes paroles)

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