Album: Un éternel hiver

Tu me rend des comptes en souffrances
Tu excelle à ne rien répondre
Tu est gelé comme un silence

Que nul rayon ne ferait fondre
Tu as érigé comme un mur
Qui te protège et qui t'entoure
Tu te muni comme d'une armure
Et tu traverses tes mauvais jours

Tu as les yeux comme une censure
Les poings serrés et le cœur sourd
Tu as la bouche comme une serrure
Toujours fermée à double tour
On te la force quelquefois
A coup de vodka
A coup de ceinture
Et tu me reviens ces soirs là
La bouche ouverte comme une blessure

T'as des copains que je connais pas
Et des butins dans des chaussettes
T'essaies de vivre comme un pacha
Et t'es soumis comme une mauviette
Ou est-ce que t'as passé la nuit ?
Dans quelle rue glauque, quelle voiture ?
T'a-t-on pris en flagrant délit ?
Ou t'a-t-on pris en filature ?

Tu as des mains comme des outils
Qui ne t'appartiennent même pas
T'es un pantin, tu obéis
Au mauvais œil, au mauvais doigt
Je n'ai jamais tenté avant
De me lancer à ta défense
Mais pour l'amour de ton enfant
Je t'en prie, tire ta révérence

Retire tes mains de ce dangereux coffre à outil de malfaiteur
Viens les plonger dans notre eau bleue et lave les de tout ce malheur
Travaille au blanc et en plein air
Au dessus de la table simplement
Libre comme un grand vent d'hivers
Renaissant comme un jour de l'an

(Merci à Mathilde pour cettes paroles)

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