Non, l'homme n'est pas superficiel !
Voici pour preuve la p'tite histoire
Qu'un ami m'a contée un soir

Je vous la livre telle quelle
Et me fais lui pour montrer que
Tout n'est pas qu'une affaire de q….
Quoique…

C'était un jeudi de septembre
A l'heure où l'ombre rejoint l'ambre
Du jour déjà écourté
Je goûtais cette fin d'été
Assis au fond d'un vieux café
Piochant des histoires réchauffées
De quelques soiffards en cohorte
Quand elle apparut à la porte
Je n'sais ce qui émanait d'elle
On n'peut pas dire qu'elle était belle
Mais elle avait ce quelque chose
Comme le gâteau que l'on expose
Enrubanné dans son glaçage
Fait naître en nous quelque soit l'âge
Une folle envie de dévorer
Qui nous fait déjà saliver

Je la vis alors s'approcher
D'un pas légèrement déhanché
Me surpris à imaginer
Son odeur un peu safranée
Enveloppé de ce nuage
Je lui cherchais d'abord un nom
Qui corresponde à son visage
Perrine, Sarah ou bien Ninon
Vous, l'inconnue aux cheveux roux
Comme votre vision m'électrise
Comme j'aimerais découvrir de vous
Plus de Thérèse que de Denise
Mais pourquoi donc s'embarrasser
De vieux usages dépassés
Veux-tu ma belle nous enflammer
Toi, l'étrangère, veux-tu m'aimer

Alors tes lèvres sur les miennes
Et ton baiser se fait profond
Un rayon entre les persiennes
Les vêtements tombent pour de bon
De mes caresses je redessine
Je goûte, j'explore depuis tes seins
Le galbe de ta taille fine
Jusqu'à la cambrure de tes reins
Sans un mot, juste la musique
De nos deux souffles à l'unisson
Où monte, crescendo harmonique
Mon plaisir de mauvais garçon
Et je m'enivre de ta peau
Et je m'enivre de ton corps
Comme une danse aux mille tempos
Je viens et je reviens encore

Mais sa rêverie prit fin quand celle
Qui avait fouetté sa passion
De sa petite voix de crécelle
Voulut lier conversation

Le choix de l'anecdote en somme
Est en lui-même révélateur
Tout est bien une affaire de mœurs
Pour nos très chers amis les hommes
Ça nous fait sourire parce que
On sait rêver plus profond qu'eux
Quoique…

(Merci à juliette pour cettes paroles)

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