(PAROLES : Stéphane Bouilhol)
(MUSIQUE : La Maison Quitientchaud)


Dans ce monde où le verbe avoir
A laissé loin derrière
Ce cher verbe être
J'ai, tu as, il a, nous avons
Toujours plus

Dans l'immonde espérance illusoire
D'avoir des tas d'affaires
Etre mieux dans sa tête
J'ai, tu as, il a, nous avons
Toujours plus

Mais bien vite le charme
Initial de l'objet
ça y est s'est envolé
Remisé, recyclé
Il s'effondre en larmes...

Le vélo de l'appartement
Soutient des draps mouillés
Et le beau cerf-volant
Ne fait plus décoller
Les grands yeux des enfants

La guitare et les copains d'abord
Oh mes doigts en ont marre
Et j'ai cassé une corde
Je l'ai mise au placard
Il faut qu'on me l'accorde

Oui bien vite le charme
Ininitial de l'objet
ça y est s'est envolé
Remisé, recyclé
Il s'effondre en larmes...

Une tenue différente chaque matin
ça vous rend pas plus belles
Quand une robe vous va bien
Laissez sous ces dentelles
Rouler vos popotins

Et on vide les greniers des maisons
Y'en a trop plein partout
Pépé avait raison
Des jouets jusqu'au cou
C'est pas la solution

C'est ainsi qu'on maltraite
Chaque jour en déchets
Des tonnes de tas d'objets
Enfouis, en fumée
On achète et on jette...

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