Leurs lèvres closes n'osent frémir
car le plus doux soupir
risquerait de trahir
leur timide présence.
Alors, sans hâte, ils avancent
en se drapant de silence.
Et du fond de l'oubli, quelquefois
comme des notes de musique,
les souvenirs perdus d'autrefois
en vague mélodie,
fragiles refont surface...
Mais très vite, le vent
les ramène aux Alyscamps.
Les poings serrés, les yeux fermés,
ils s'enfoncent indifférents.
Encore un peu plus résignés,
insensibles, pâles et absents.
Mais toi...
Emmène-moi...
Au-delà des mers, emmène-moi !
L'amour s'en vient, la nuit s'en va.
Au-delà des terres, emmène-moi !
L'amour s'en vient, le jour est là.
Loin de ceux qui se terrent
de peur d'être éblouis
Et se voilent de mystère
dans le flou d'une vie
trouble.
Un chat sauvage
insouciant,
a déchiré la page.
Dispersé les images
à tous vents,
ce n'était qu'un mirage.
Dans le petit matin,
il ne restait plus rien
qu'un parfum féminin.
Les poings serrés, les yeux fermés,
ils s'enfoncent indifférents.
Encore un peu plus résignés,
insensibles, pâles et absents.
Fuir !...
L'amour s'en vient, la nuit s'en va.
(Merci à Mu James pour cettes paroles)