On est tous là impatientés
Avides de nos artistes préférés
C'est qu'il ne vient qu'une fois par mois
Le cirque du paradis Quechua
C'est un dimanche tranquille
Calme flot d'une petite ville
Emmitouflée dans la montagne
Qu'aucune démesure ne gagne.
Je vais délaisser ma maman
Aujourd'hui il y a plus important
Le chapiteau appelle déjà
Ses spectateurs à tours de bras
Les étoiles de papier
Vibrent sous nos cris déchaînés
Les grands tous restés au village
Sont tristement devenus sages
Je vais au cirque
Rire aux éclats
Bulle magique
Emporte - moi
Les bancs commencent à trembler
Plus fort qu'à l'accoutumée
Mes jambes n'y sont pour rien du tout
J'ai peur que le sol devienne fou
Il a tremblé en feuille d'automne,
S'est arrêté sans rien casser
Ma tête encore tourbillonne
De l'avoir senti s'énerver
Un trapéziste firmament
Nous fait courir sur l'autre flanc
Comme une sorte de pressentiment
J'aurais du emmener Maman
A peine quelques secondes plus tard,
Une coulée de boue couvre de noir
Les restes d'un joli dimanche
Ensevelis par l'avalanche
Je vais au cirque
Rire aux éclats
Bulle magique
Emporte - moi
De mon beau paradis Queshua
Il ne reste que des orphelins
Protégés par les clowns du mois
Promis à des mois de chagrin
Trente ans ont apaisés ma peine
Laissé place à la fantaisie
D'rire aux éclats sur les trapèzes
Qui m'ont un jour sauvé la vie
Je veux finir où j'aurais dû
Sur une belle piste étoilée
Clown un peu triste qui a laissé
Un jour sa mère pour s'amuser
Je meurs au cirque
Ris aux éclats
Bulle magique
Emporte-moi