Je fréquente une étrange ère
Entre deux siècles, alanguie
Dans son cur, j'ai mon pied-à-terre
C'est là que j'erre
Là que j'ai l'air
D'être en vie
Dans ses rêves, dans ses dérives,
Dans ses déserts, je l'ai suivie
Quoi qu'il lui arrive,
Comprends que je suive
Elle s'inquiète, drôle d'époque,
Si elle allait manquer d'air
Avec ses saisons qui débloquent
Et tous ces gens
Qui voient doucement
Monter la mer
Comme une gamine, elle s'amuse
En r'gardant passer les avions
L'inconscience infuse,
Comprends que j'abuse
Même s'il n'est pas sûr que je l'aime
Rien d'elle ne peut plus m'étonner
Même désespéré, même trompé,
Même si elle me fait pleurer,
Ça m' f'rait d' la peine d'envisager
La rupture
Comprends que ça dure
Je fréquente une ère étrange
Entre deux guerres, étourdie
J'y vois plus de démons que d'anges
Tous assurés
Qu'ils ont les clés
Du paradis
Rendue, par les hommes, inhumaine
Au point que les dieux sont partis
Cette ère est la mienne,
Comprends que j'y tienne