Album: Tape la galoche
Très répandue en France, surtout dans l'Ouest, la chanson "des trois canards" est l'une des plus souvent recueillie au Canada français (plus de 260 versions d'après C. Laforte). Sa grande popularité et ses origines anciennes (au moins quinzième siècle) ont donné à ces différentes versions une extraordinaire variété de refrains, ritournelles et mélodies. Les détails de l'histoire sont également très fluctuant. Dans une version le fils du roi "mire" le canard (pour le vise) et doit payer 500 francs à la belle. Dans une autre on découvre enfin la couleur du troisième canard : noir. Ailleurs on parle de trois petites canettes et la ritournelle dit: "Y a pas d'amour sans peine". Dans le lit fait avec les plumes on y couche les passants ou tous les amants et même le fils du roi, etc.
Nous avons trouvé notre version sur le vinyle, fameux à son époque, "Gabriel valse". Nous en avons complété le texte à l'aide d'autres versions québécoises.
Faut-il oui ou non interpréter cette histoire au second degré (le canard blanc représentant la virginité de la fille etc.) ? Les avis sont partagés, nous nous contenterons de soulever la question, à d'autres (vous ?) d'y répondre.
Derrière chez nous y a un étang, )
sur le bout du banc ma mie m'attend ) bis
trois beaux canards s'y vont baignant
su'l'bout su'l'bout su'l'bout su'l'bout,
sur le bout du banc ma mie m'appelle
sur le bout du banc ma mie m'attend.
Trois beaux canards s'y vont baignant
y en a un noir y en a un blanc.
Le fils du roi s'en va chassant.
Avec son beau fusil d'argent.
Visa le noir tua le blanc.
Oh fils du roi tu es méchant.
Tu as tué mon canard blanc.