C'est un ogre de Barbarie
Il sort de la forêt, la nuit
Se glisse dans vos chambres
Pauvres petits
Il vient de contrées sauvages
Mais ne craint pas les voyages
En trois pas il est ici
Pauvres petits
Nous voici comme des pommes
Au bord de sa bouche énorme
Il nous croque et puis s'enfuit
Pauvres petits
C'est un loup, c'est un vampire
Un qui tue comme il respire
La chair fraîche le ravit
Pauvres petits
[voir plus bas la fin modifiée en 2010]
Par les trous de nos mémoires
Il s'infiltre dans l'Histoire
Et se prend pour la patrie
Pauvres petits
C'est le Génie des Carpates
C'est Néron, c'est Cléopâtre
Napoléon, Khomeni
Pauvres petits
C'est le Bourreau de Bagdad
Le Boucher de Stalingrad
Hitler et Mussolini
Pauvres petits
Souvenirs d'heures cruelles
Vieux retours de manivelles
Ogres d'hier, d'aujourd'hui
Ont fait leurs lits
Sur un carton qui ressasse
Les dégâts du temps qui passe
Et toujours, toujours nourrit
La barbarie
[Variante de 2010]
C'est le Génie des Carpates
C'est Néron, c'est Cléopâtre
Napoléon, Khomeni
Pauvres petits
C'est le Bourreau de Bagdad
Le Boucher de Stalingrad
Pinochet, Mussolini
Pauvres petits
Mais des ogres, nous en sommes
Vaniteux petits bonshommes
Cupides, jaloux, soumis
Pauvres petits
En nous la guerre s'apprête
L'ange fait face à la bête
Qui gagnera la partie?
Pauvres petits
Le carton passe et repasse
La chanson des guerres lasses
Où toujours l'homme nourrit
La Barbarie