Tristesse du matin vient percer le blindage,
Dans la pièce endormie, ton absence s'insinue.
La radio des voisins égrène les carnages,

Le jour et la nuit les affaires continuent.
J'irai balader, me chercher du courage,
Me laisser rouler dans la pente des rues.
J'irai balader, rouler vers le rivage,
Respirar de la mar lo libre salabrum.*

Navire au lointain, comme une ombre de passage,
Visiteur discret que les oiseaux saluent.
Au bout du chemin, il faut prendre le large,
Aller retrouver les amis disparus.
J'irai me diluer, me fondre dans le paysage,
Devenir les galets où tu bronzeras nue.
J'irai me diluer, là, dans l'eau du rivage,
Respirar, de la mar, lo libre salabrum.

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