Textes pluvieux, chocs, selon nos humeurs
Souvent tristes car j'ai oublié ce que c'était l'humour
Tu veux des histoires drôles pour faire rire mais qu'est-ce que t'espères
La mélancolie c'est le sentiment qui m'inspire
La joie chez moi aussi rare que voir mon père rire
Poussez trop vite à nos limites pour éviter de périr
Ici c'est l'exode, les esprits s'excitent trop d'excès
Sortir sans embûche, ni obstacle trouver l'accès
Partir loin d'ici, une légende comme le Loch Ness
Tout est prévu: vivez, crevez, là où les loques naissent
La vie est raide, pourtant j'ai essayé de la plier
Avancer dignement la tête haute j'peux pas supplier
Pour survivre faut en avoir dans les viscères
Être vorace, tenace, avoir des couilles en clair
Ca s'tord dans tous les sens, sans cesse pour pas s'faire becter
On peut s'mettre à crier au secours mais rien n'y fait
Il faut agir, se donner les moyens de réussir
C'est pas une mince affaire pour tous aller leur dire
Eux aussi passent à la télé, cassent des vitrines et brûlent des caisses
car la vie les a fait trimer
C'est la réalité: prendre sans dire s'il vous plait
En plus du couteau, j'enfonce mon stylo dans la plaie
Refrain
Tu veux savoir dans quoi on baigne, dans quoi on germe
Dans quelle merde on grandit, sur qui déteignent les dingues de télé
Où la vie conçoit des teignes, où se font les bagnards
Où se pointent les doigts des élus quand il y a un problème
Où poussent les mauvaises graines, où les fleurs fanent
Toutes dans une faune, en fait un zoo où les gens grognent
Où tout le monde se plaint, mais où on se plait
C'est là qu'on vit et c'est de la qu'on voit les autres vivrent
J'compte plus les coups de putes, les putes en bas, les combats de pitts
Ceux qui se piquent en disant que c'est l'époque constamment KO technique
Des King-Kong qui s'boxent, des cons qu'ont peu de Q.I.
Restent à bonder, bander sur la dernière B.M. de Bond
Des gars qui craquent, crèvent en survet' crocodiles
Veulent accoster, deviennent des gars qui croquent au deal
Quitter la tèce une lubie comme braquer une banque
Beaucoup d'ambitions, de mots après avoir roulé l'bouquet
Des biquets sans bergers dans des bunkers parqués
Il y a plus de battements de curs, c'que tu ressent sont que des pace-makers
Un pincement de curs, qui s'effacera bien à long terme
Mon rap une lanterne, avec mes gars garder de bons termes
Les mères à bout de forces, noyées, dans des larmes salées
Des pères au pied du mur gravé "à mort les immigrés"
Dans la ligne de mire, craignent le pire pour leurs progénitures
D'humeur sale et tentent en vain de gommer les ratures
D'une vie bluffer, nostalgie d'un pays natal
Toujours la même musique et nous sommes sans cesse les bémols
Dans ce bas monde, compte plus les échauffourées
Faire gaffe aux condés, souvent leurs pistolets sont foireux
Combien de mes reufs ont fait malheureusement office d'exemple
C'est vrai que des fois, j'ai les foix, j'en ai même le stylo qui tremble
Refrain