Tu vas partir, ô frileuse hirondelle
Qu'un vent du nord chasse vers d'autres cieux
Et tu t'en vas au pays où ma belle
M'attend encore, des larmes dans les yeux
J'étais parti pour chercher la richesse
Dans un pays qu'on disait rempli d'or
Je n'ai trouvé que misère et détresse
Après avoir perdu mon seul trésor
Tu lui diras, ô ma gentille hirondelle,
Qu'un jour bientôt je vais lui revenir
Et que mon cœur a toujours gardé d'elle,
Malgré le temps, un bien doux souvenir
Oui, j'ai souffert mais sans jamais perdre courage
J'ai tout donné, mon labeur et mon sang
Ayant toujours devant moi le mirage
Du beau pays où le bonheur m'attend
L'hiver prochain, comme les hirondelles,
Je partirai vers ce pays d'amour
Où j'oublierai mes épreuves cruelles
Auprès de celle que j'aimerai toujours