Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs
Y a des filles de joie qui attendent le jour en vendant du plaisir
Y a des ivrognes qui s'épanchent au bar
Qui glissent lentement, le long du comptoir, par terre
Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs
Le patron a un flingue pour l'ingénu qu'en voudrait à la tirelire
Dans les chiottes, les mots gravés sur les murs
Parlent de sexes géants, d'amours et d'ordures, ... ensemble
Ici chacun doucement oublie l'ombre d'une vie passée, d'une femme, de décombres
Dans ce cliché funèbre on cherche l'oubli, d'un parfum, d'une voix
On éteint l'impact encore brûlant de lèvres entrouvertes, humides et douces
Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs
Certains soirs, tout à coup, on s'arrête de rire
Et quand brusquement, les lames sortent, tout le monde dégage
Se jette sur la porte, en verre
Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs
Y a des seringues vidées goulûment dans des bras sans avenir
Ici la dope, c'est à la poignée,
Les petites cuillères servent que rarement pour le café
Ici chacun doucement oublie l'ombre d'une vie passée, d'une femme, de décombres
Dans ce cliché funèbre on cherche l'oubli, d'un parfum, d'une voix
On éteint l'impact encore brûlant de lèvres entrouvertes, humides et douces
Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs
Y a des vieux gars tatoués partout, qui racontent leur souvenirs
Y a des voyageurs tristes, pardessus et valises
Y a des bookmakers qui ramassent les mises, la nuit
Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs
On peut tout acheter, tout vendre, le meilleur et le pire
Une vieille clocharde, la gueule défoncée,
Rentre avec sa poussette, et se met à gueuler
A boire ...
Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs
Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs