[Refrain]
Giacommo Puccini, Vegas Robaïna
Aquì, nadie no baila

Rendez-vous d’escrocs, Cappucino, luxe, lustres et balustrades
Giacommo Puccini…

[Couplet 1]
Vitres éteintes, la ville dort
À part un pub de la rive nord
Seul, face à l’étreinte de la peur
L’un des princes de la meute tend le bras vers un triste sort
Peu nombreux, et comme une bête dans le poulailler
Des souliers pénètrent la pénombre
Pas de bas de Nylon mais du courrier :
Une lettre pour un félon, un timbre de voix grave sur un prénom
(Associé) : « Donnie, regardes-toi !
Les dalles te crament les ourlets
Tes actes desserrent les coudes
Ces jours-ci ta joue épouse le bar
Le soir, tes sourcils se posent sur tes bourrelets »
(Donnie) : « Bon épargne moi tes sermons
Ne parles pas de mes actes et pose tes questions. »
« Justement, je me demande jusque quand tu vas risquer ta place. »
« Hein surprenant… »
« Putain t’avais toutes les cartes pour t’en sortir
Et pourtant nos alliés redoutent tes actes. »
« Toutes les cartes pour m’en sortir ?
Allez fous l’camp avant que des coups d’pied n’partent. »
Barillet sous des vêtements de fouine
L’homme se borne, risque des embêtements sérieux
Le fruit de son endettement le suit
Bêtement, le type a foutu son nez dans un mode de vie périlleux
« Écoute moi, les poulets mettent la pression
J’essaie de retrouver les agresseurs du Booky
J’ai pas le temps pour tes soucis de pacotille
Le patron me saoule pour ta version des faits. »

[Interlude]
« Un homme est mort Donnie
Tu avais 5 jours pour retrouver son corps
5 putains de jours et rien..
Puis tu me laisses sans nouvelles, moi ?
Mais qu’est ce qu’on va faire de toi ?!
Allez monte dans la voiture enfoiré, tout le monde t’attend là bas. »

[Couplet 2]
Opéra, velours, gomina
Au balcon les apparences dominent
Pas de Corrida
Non, raffinés sont les hommes attirés par l’abominable
Ballerines et cordes vocales de fer
La Diva masque bien les messes basses à l’étage du Parrain
Tandis que des nantis se massent le bide et s’esclaffent
Dans l’anonymat, le mal s’opère
(Supérieur): « Donnie, l’impasse n’en finit pas
Rappelles-toi, j’ai promis d’fourguer et des preuves à la baronne
J’avais ta parole
Mais je ne vois qu’une face de Philippin qui jacte ses faux discours. »
(Donnie): « Te bile pas, on a de bonnes nouvelles
Ces guignols avaient laissés le coffre et la porte ouverte. »
(Supérieur): « J’ignore où vos efforts vous mèneront
Dans tous les cas, ne vous défilez pas la mort vous guette. »
Dernière échéance, après c’est pour sa pomme
Donnie pousse la porte, pas de coups bas en tête
Au risque de tirer sa révérence au bout d’la corde
Ou de nourrir un banc de barracudas
L’Escorte : 4 gars de cuba qui se portent garants pour rapporter le 4x4
On approche de la côte, pas de panique
Lampe torche dans la paume et cavale en cas d’panne

[Couplet 3]
Le brouillard flotte dans les docks
Les calanques ont digérées le reste des trouillards et des balances
Glock dans les « Dockside », force dans les phalanges
La piste a mené l’équipe près des marais salants
Même la peste a déserté le port
Tombeaux, caisses en direction du Congo
À mon avis les gangsters ont lesté le corps
Finesse dans le complot, funeste est le sort

[Interlude]
(Cubain): « Oh ! Donnie, cabron, viens voir ici, y’a des trucs qui brûlent derrière les containers
Oh putain de merde ! »

[Couplet 4]
Le décor te laisse halluciner en provenance du Panama
Des palettes te révèlent une véritable séquence de cinéma :
Jerricans d’essence & voitures Américaines calcinées
Donnie ne peut l’ignorer, des vapeurs de chair et de mazout l’écœurent
Il s’y connaît, les flaques de fuel isolées près des paquebots
Prouvent qu’on a immolé le book-maker
Des phares brillent au niveau de l’embarcadère
Ses partenaires connaissent bien ce parfum
Mais il reste là, muet comme une carpe, un parpaing dans l’estomac
Les phares l’illuminent, pas le temps de fuir
Berline, 2 hommes, 4 gants de cuir
Sous les yeux des condés
Des cernes illustrent l’envie d’emmener la vermine au terminus
Presque paralysé, Donnie réalise, tétanisé, que le paradis le guette
Mais doit se faire à l’idée que ses propres valises
Ont amassées des dettes lui interdisant d’y résider
Sept secondes après la cartouche, le sol réceptionne le corps
Des camions se pointent de partout
Peu d’accidents, au bout du parcours d’un partisan de la trahison
Sept secondes après la cartouche, la Diva n’a pas quitté l’estrade
Au balcon, les barons de la magouille restent calmes
Et savourent la vie de roi, spectacle…

[Refrain]x2
De Giacommo Puccini, Vegas Robaïna
Aquì, nadie no baila
Rendez-vous d’escrocs, Cappucino, luxe, lustres et balustrades
Giacommo Puccini…

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