Album: Puzzle

Tu sais quand j’rappe ça sonne comme je parle
Ça sonne comme une alarme, ça sonne comme sur un ring, ça t’cogne comme sur
flatch
J’vais t’dire: Puzzle, c’est d’la bonne saloperie c’est pas des vieux disques
moisis remplis d'échantillons llé-gri
Et même, si j’parle des même, toujours des mêmes, de ceux qui m’aiment,
et d’ceux que j’aime
Et même, si j’vois qu’y’a rien qui pousse sur le béton où j’suis né,
moi j’fais ma vie
Essaie tant bien que mal de faire le bien, ok?
J’suis pas une mince affaire, surtout pas un cadeau, j’veux pas être un poster
ou un t-shirt promo
La fête s’arrête (j'arrête), secoue ma tête entre mes bras, J’finis mon verre,
qui s'écrase sur l’carrelage froid
J’ai jamais trahi, jamais failli malgré l’envie
J’reste moi-même et j'écris toujours pour les mêmes
Les autres, avec le temps l’argent les a fait changer d’humeur
Leur musique s’adoucit et meurt
Premièrement, quand j’ouvre la bouche j’en fais fermer quelques unes
Crache des mots remplis d’amertume, c’est juste la faute à pas d’thunes
Un pas sur l’bitume, une cigarette de plus que j’allume
C’est pareil plongé dans un demi sommeil, où rêvant d’faire de l’ombre au soleil
J’reste vrai comme dirait l’autre, j’veux pas mourir de honte
Même si j’ai peine à rester droit quand mes sentiments s’affrontent
Est-ce que tu vois c’que j’veux dire?
Un genre de r’mise en question, qui ponctue chaque certitude par un point
d’interrogation
Divagation, variation autour du même thème, moi-même Ben, chanson bohème/style
bohème, testament à la vingtaine
Quand j’ferme la bouche, les autres s’ouvrent une par une
Crache les mots remplis d’amertume, c’est juste la faute à pas d’thunes
La vie s’résume à peu d’choses
Aux quelques moments perdus, entre solitude lassitude et instants inattendus
«Action camera»
Récit autobiographique, comme une comédie dramatique sur écran panoramique
On a tous, c’point commun: dépendance du sablier
En passant
J’dédicace tous ceux qu’la chance a oublié
J’ai une pensée pour tous les frères qui s’détruisent à la dope dure
Et n’voient même pas les affiches du F.N. placardées au mur
Certains baisent certains bandent
Certains bossent certains glandent
Certains achètent d’autres vendent
C’est la loi d’l’offre et d’la d’mande
Travelling arrière, gros plan sur Tony à 16 ans et demi: jamais j’aurais cru
trouver un sens à ma vie
J’ai jamais trahi, jamais failli malgré l’envie
J’reste moi-même et j'écris toujours pour les mêmes
Les autres, avec le temps l’argent les a fait changer d’humeur
Leur musique s’adoucit et meurt
On avait dit: «à la vie à la mort» mais l’amitié meurt à la vitesse de la vie
Les routes dévient, les potes t’envient pas besoin d’rap j’suis servi
C’est la dolce vita
Version 98 les gosses apprennent plus vite, grandissent plus vite,
meurent plus vite, MC sans limite
On écoute pas les instits (ma bite ouais)
C’est pas l’problème les portes se ferment et les cernes viennent me balafrer
l'épiderme
«La prison»
On perd notre vie à y faire des séjours succins
Parce que monsieur l’juge a décidé qu’c'était un putain d’vaccin
On bâtit sur des ruines, à qui la faute? Surement pas la notre
J’vois rien d’autre, sauf un éventuel atterrissage sur les côtes
Quelques pensées à voix haute, si tu as l’esprit endurci, j’ai la musique
assortie
J’ai jamais trahi, jamais failli malgré l’envie
J’reste moi-même et j'écris toujours pour les mêmes
Les autres, avec le temps l’argent les a fait changer d’humeur
Leur musique s’adoucit et meurt
La dernière pièce du Puzzle… (x3)

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