Album: Madame la République
Madame la République française aurais-je le droit de dire ce que je pense?
Si ce n'est pas le cas je le prendrais comme le devoir de ma conscience
Vous savez bien que nombre de gens ne se reconnaissent plus dans la France
Et préfèrent s'enfuir au loin pour pouvoir y tenter leur chance
Votre République d'exclusion est une honte pour la nation
Tout comme celle d'intégration qui va céder sous la pression
Vous n'avez point les armes qu'il faut pour pouvoir taire une conviction
Ouvrant les vannes d'une folie que vous ne pourrez point contrôler
L'identité de tout un peuple ne peut s'écrire sur ce papier
Même plastifiés les droits de l'homme ne pourront plus être protégés
[Refrain]
Madame la République française aurais-je le droit de dire ce que je pense?
Si ce n'est pas le cas je le prendrais comme le devoir de ma conscience
Madame la République française qui répondra de ces doléances
Je suis ni pute, ni soumise, je suis un citoyen de France
Je suis ni pute, ni soumise, je suis un citoyen de France
Et la justice qu'en pense-t-elle puisqu'elle ne peut point s'exprimer
Elle s'exécute convenablement sous la pression de l'Elysée
Mettant en cause (?) de la structure démocratique
Qu'on interfère dans les affaires quand ces dernières deviennent critiques
Usant de procédés injustes, des républiques bananières
Comme un joker sorti de sa manche que l'on appelle raison d'Etat
Mais quand l'Etat manque de raison c'est balance qui penche
Et on se cache derrière ça juste comme une femme sous la burqa
[Refrain]
Dans la Chambre des députés on appelle au dialogue de sourds
Et ça chante et ça caquette pour être le coq de la basse-cour
C'est le bordel dans cette piaule faudrait penser à faire le ménage
La dernière fois que cela fut fait devait datée du Moyen Âge
Chacun y va de son coup de gueule donnant ses lois incohérentes
Mais commencer par s'écouter serait peut-être la base d'une bonne entente
Messieurs les députés de France souriez donc vous êtes filmés
Vous êtes devenus les nouvelles stars de cette France réalité
[Refrain]