Je sortai au petit matin
Je marchais sur la plage
Quand les dunes, le vent dans les pins,
montraient plus d'un seul visage,
les étoiles, au firmament, prenaient leur temps...
Je l'ai vu dans le lointain,
allongé vers ces deux vagues,
allangui comme un noyé,
mais plein d'une vie formidable,
vers lui j'ai marché, comme illuminée j'allais...
Paressant au bord de l'eau,
il rêvait les yuex ouverts,
de grnads yeux verts, un menton triangulaire,
et une queue de poisson, un Triton,
Poséïdon
Une question, permets moi,
dis Triton comme je te vois,
il me brûle de savoir comment,
vous foutez pour qu'il y ait des enfants Triton embrasse-moi
connaissez-vous l'ivresse des profondeurs du bonheur d'amour ;
une caresse me fît taire, et il parla :
"Cette queue que tu touches là
est un noeud comme tu n'en as pas,
un engin fort comme une un dauphin,
la femelle, elle, c'est son vagin,
nous faisons tourbillons quand sa nageoire caudale s'ouvre comme une fleur des mers,
la tempête hurle et bastonne
et les hommes ont peur,
bonheur...
Dans un élan, il file déjà au loin,
et l'écume scintillait si joliment...