Album: Place de l'Europe

100 au compteur, 800 bornes,
600 ch’vaux, 48 tonnes,
220 litres de gaz-oil,
Paris-Berlin tout seul.
Souchon, Beethoven en FM,
Une Mercedes qui se traîne,
Un café tiède au parking,
Tête à queue et warning.

J’connais une fille aux yeux bleus,
J’voudrais lécher sa banlieue,
Bloquer le volant, les freins,
M’garer contre ses reins.
Un poids lourd sur le cœur,
Lève le pied yeh, yeh, yeh.
R’garde au fond du moteur,
Ta vie y’est y’est y’est...

Les yeux jaunes des camions,
Les ailes de papillons,
Cassées sous les essuie-glaces,
Minuit sur l’autostrass.
Loin là-bas, y’a deux yeux bleus,
J’voudrais m’arrêter un peu,
Entre ses bras, dans son lit ou sa périphérie.
Un poids lourd sur le cœur,
Lève le pied yeh, yeh, yeh.
R’garde au fond du moteur,
Ta vie y’est y’est y’est...

Tout noir le goudron qui glisse,
Comme un rouleau de réglisse,
Bouffé tout sous le capot,
Jusqu’au bout du rouleau.
J’ai scotché dans la cabine,
Une pin-up de magazine,
J’ai mis les phares en plein feu,
Paris-Berlin, il pleut.
Un poids lourd sur le cœur,
Lève le pied .yeh, yeh, yeh.
R’garde au fonds du moteur,
Ta vie y’est y’est y’est ...

(Merci à Pascale / Barbieux pour cettes paroles)

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