Tout le jour il suivait le bout de son mégot
L'œil et le cœur aux aguets l'appendice au fourreau.
Il avait des victimes dans toute la cité
Il était leur intime elles étaient ses trophées ;
Sous ses quatre cent coups et quatre cent conquêtes
Il cachait le dégoût qu'il avait de son être.

Sa vie était une chasse, sa folie perpétuelle
Sans jamais qu'il se lasse il traquait la femelle
Il adorait les femmes autant qu'il en avait
Et redorait son âme à leurs fastes reflets
Il était satellite, un caillou sans éclat
Un couteau, une bite et beaucoup d'apparat.

Tout le jour il suivait le bout de son mégot
Guettant chaque reflet de sa précieuse peau
Aux beaux yeux plein de fard n'ayant d'yeux que pour lui,
Il voyait des miroirs et en souhaitait le bris.
Méprisant ses promises pour la simple raison
Qu'elles aient eu la bêtise d'aimer pareille con.

Ainsi passait sa vie sous le joug de son vit
Sans jamais qu'on le vît mu d'amour ou d'envie.
Mais un jour une proie qu'il avait consommée, au matin s'en alla
Laissant sur l'oreille un vulgaire petit en lettres manuscrites,
Le laissant tout penaud, son couteau et sa bite.

Cupidon jouant les cupides Don Juan
Casanova quasi-novice
Quasimodo à gueule d'Adonis,
Infâme homme à femmes affamé
De fleurs et de flammes fanées,
Avide de dames autant que vide de d'âme
Ah l'infâme homme à femmes !

Tout le jour il suivit le bout de sa Margot
Celle qui enfin brisait son cœur de bourreau !
Il adorait déjà cette femme de goût
Qui ne succombait pas à ses charmes à deux sous.
Persuadé cependant, qu'en lui avouant sa flamme
Tout naturellement il en ferait sa femme.

A la fin de l'histoire, il la retrouve enfin,
Et s'en va plein d'espoir lui demander sa main.
Mais comble de l'horreur la femme lui dit non !
Et le bourreau des cœurs en perdant la raison
Dans le corps de la petite, tout à tour le salaud,
Plonge alors sa bite, suivie de son couteau !

Cupidon jouant les cupides Don Juan
Casanova quasi-novice
Quasimodo à gueule d'Adonis,
Infâme homme à femmes affamé
De fleurs et de flammes fanées,
Avide de dames autant que vide de d'âme
Ah l'infâme homme à femmes !

(Merci à La Calligraphe pour cettes paroles)

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