J'ai pas pensé qu' j'irais si loin
Qu' j'allais dev'nir vraiment zinzin
Mais voilà tout a commencé
Le jour où je t'ai rencontré
Je suis dev'nue une vraie ventouse
Et même un tantinet jalouse
Alors sur ta vie, j'mets un zoom
Dès qu' t'es pas là, faut que je fouille
Dans les poches de tes pantalons
Le portefeuille dans ton veston
Retourner toute la lessive
Pour renifler tes cols de ch'mises
Dans l'tiroir de tes caleçons
Où tu planqu'rais deux, trois condoms
Mais c'que j'préfère c'est ton bureau
C'est là qu' j'trouve le plus de boulot
Tes papiers à décortiquer
Pleins d'e-mails à disséquer
Les relevés de ta carte Visa
Chaque page de ton agenda
Mais je trouve rien, ah quel ennui !
A l'idée qu' tu penses à aut' chose
Qu'à moi, j'me métamorphose
En parasite ou en sangsue
En chien de garde, en pot de glu
Même un p'tit cri pendant qu' tu rêves
J'pense que tu m'trompes et ça me crève
Alors faut que j'sorte du lit
Faut que je trouve, que j' vérifie
Sous les chaises et sous le tapis
Des fois qu'y aurait un slip de fille
Osculter tout le canapé
Peut-être qu'un ch'veu s'y s'rait collé
J'avoue que depuis une semaine
Je retourne toutes les poubelles
Mais c'que j'préfère, c'est ta voiture
Trouver la trace d'une aventure
Si je trouve pas d'autres mégots
Dans l'cendrier qu' tes Marlboro
Les kilomètres affichés
Le réglage du siège passager
Mais je trouve rien, ah quel ennui, ah quel ennui !
Je suis forcée de constater
Que tu ne m'as jamais trompée
Et je pense qu'à force de fouilles
T'as dû avoir une sacré trouille
J'te jure que je f'rai des efforts
J'fouillerai plus, même quand tu dors
Laisse-moi quand même deux, trois vêtements
A renifler, ça m'passe le temps
J'ai pas pensé qu' j'irais si loin
J'allais dev'nir vraiment zinzin
A l'idée qu'tu penses à autre chose
Qu'à moi,
A l'idée qu' tu penses à autre chose
Qu'à moi.