(Jean-Jacques Goldman)
Les mains serrées, çà c'est facile
Fermer les yeux, j'aime plutôt çà
Genoux pliés, pas impossible
Se taire un peu, «Mmm» pourquoi pas
Mais ma prière, elle est qu'à moi
J'y mets tout ce que j'aime, ce que j'espère
Tout ce que je crois
Je prie la terre de toute ma voix
Mais pas le ciel, il m'entend pas
Mais pas le ciel, trop haut pour moi
Quand j'me réveille je loue le jour
La vie toujours, toutes ses merveilles
Je prie les roses, je pris les bois
Les virtuoses, n'importe quoi
Je prie l'hiver quand il s'en va
L'été, les étoiles et la mer
Et le soleil et ses éclats
Et j'suis sincère, j'prie pour tout çà
Mais toi le ciel, tu n'entends pas
Mais toi le ciel, est-ce que t'est là
C'est ma prière païenne
Mon crédo ma profession de foi
C'est ma supplique terrienne
J'y mets tout ce que j'espère
Et tout ce que je crois
Je prie la terre, de toute ma voix
Et toi le ciel, nous oublie pas
Je prie les hommes, je prie les rois
D'être plus homme, d'être moins roi
Je prie les yeux, les yeux défaits
Ce que les cieux, ne voient jamais
Je prie l'amour, et nos cerveaux
Qu'on imagine et qu'on se bouge
Et sans trop compter sur là-haut
Savant poète, je prie pour toi
Et toi le ciel, écoute-moi
Et toi le ciel, entend ma voix
Je prie la paix, l'inespérée
Les «Notre Père» n'ont rien donné
Et tous les hommes de lumière
Qui font la guerre à la guerre
Je prie nos rêves, je prie nos bras
Mais toi le ciel, entends ma voix
Et toi le ciel, entends nos voix,
Nous oublie pas