Ils sont venus,
Il sont tous là,
Dès qu'ils ont entendu ce cri,
Elle va mourir la mamma,
Ils sont venus,
Ils sont tous là,
Y'a même Georgio,
Le fils maudit,
Avec des présents plein les bras.
Tous les enfants jouent en silence,
Autour du lit sur le carreau,
Mais leurs jeux n'ont pas d'importance,
C'est un peu leur dernier cadeau,
A la mamma.
On la réchauffe de baisers,
On lui remonte ses oreillers,
Elle va mourir la mamma,
Sainte Marie,
Pleine de grâce,
Dont la statue est sur la place,
Bien sûr vous lui tendez les bras,
En lui chantant Avé Maria,
Avé Maria.
Y'a tant d'amour,
De souvenirs,
Autour de toi,
Toi, la mamma,
Y'a tant de larmes,
Et de sourires,
A travers toi,
Toi, la mamma.
Et tous les hommes ont eu si chaud,
Sur les chemins de grand soleil,
Elle va mourir la mamma,
Qu'ils boivent frais,
Le vin nouveau,
Le bon vin de la bonne traye,
Tandis que s'entassent pêle mêle,
Sur les bancs foulards et chapeaux,
C'est drôle,
On ne se sent pas triste,
Près du grand lit de l'affection,
Y'a même un oncle guitariste,
Qui joue en faisant attention,
A la mamma.
Et les femmes se souvenant,
Des chansons tristes des veillées,
Elle va mourir la mamma,
Tout doucement les yeux fermés,
Chante comme on berce un enfant,
Après une bonne journée,
Pour qu'il sourit en s'endormant,
Avé Maria,
Y'a tant d'amour,
De souvenirs,
Autour de toi,
Toi, la mamma,
Y'a tant de larmes,
Et de sourires,
A travers toi,
Toi, la mamma,
Que jamais,
Jamais,
Jamais,
Tu nous quitteras !