Dans les ruines des ambassades
Traîne le parfum amer et fade
De la poudre qui parle pour rien
Et des chagrins de Phnom Penh
Dans les boutiques des chinois
Les néons s’allument encore une fois
Les orphelins toujours debout
Attendent qu’on les aime
Et vendent aux passants
Les images d’avant
La petite de Calmette s’endort
Avec les marques sur son corps
Des derniers combats de la route du Nord
Si la petite de Calmette s’en sort
C’est que les «blouses blanches» seront plus forts
Que tous les démons des temples d’Angkor
Et que les anges de la mort
L’histoire est toujours la même
Partout comme à Phnom Penh
L’homme est un loup pour l’homme
Il faut vraiment de la veine
Pour survivre à la haine
L’homme est l’ennemi mortel de l’homme
Dans les jardins des hôtels
Les souvenirs des temps anciens
Et les herbes folles s’amoncellent
Sur les blessures de Phnom Penh
Les petites danseuses légères
Courbent lentement leurs mains
Dans la tradition millénaire
Du peuple Khmer
La pureté renaît
De ce geste fier
La petite de Calmette s’endort
Avec les marques sur son corps
Des derniers combats de la route du Nord
Si la petite de Calmette s’en sort
C’est que les «blouses blanches» seront plus forts
Que tous les démons des temples d’Angkor
Et que les anges de la mort
L’histoire est toujours la même
Partout comme à Phnom Penh
L’homme est un loup pour l’homme
Il faut vraiment de la veine
Pour survivre à la haine
L’homme est un criminel pour l’homme

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