Из альбома: Les 100 plus belles chansons
Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu’on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c’est une absurdité
Car, à la vérité
Ils sont là, c’est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’foutant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’disant des «Je t’aime» pathétiques
Ont des p’tits gueules bien sympathiques !
Ils se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Du papier bleu d’azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà, doucement
Elle cousant, lui fumant
Dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé
Quand la sainte famille Machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malappris
Elle décoche hardiment des propos venimeux
N’empêche que toute la famille
(Le père, la mère, la fille, le fils, le Saint-Esprit…)
Voudrait bien, de temps en temps
Pouvoir s’conduire comme eux
Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s’apercevront, émus
Qu’c’est au hasard des rues
Sur un d’ces fameux bancs
Qu’ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour