Un jour il sera illégal, d'éteindre sa télé,
Les yeux rivés sur un essentiel, sans voir le ciel dériver.
Un jour il sera illégal, de ne pas vouloir consommer :
sommé d'être con, rien à sonner, faut assumer en résumé.
Un jour il sera illégal de se faire remarquer,
Démarqué tu sera embarqué, débarqué, un peu plus loin parqué.
Un jour il sera illégal de chanter en Français,
et même de penser pour que nos passions soient en adéquation.
Y aura une rançon, pour ma chanson.
Une mise à prix, de ce qu'on écrit.
Y aura même une mise en garde, sur ce qu'on regarde.
Une mise en joug, de ce qu'on joue.
Mis à part ça...
Un jour il sera illégal de ne pas avoir de blé,
Mon dieu c'est pas normal de pas être normé,
comme un animal, inanimé.
Un jour il sera illégal de pas vouloir gagner,
Ressortir d'un panier, à la force du poignet, la ville du pouvoir,
Rien que pour voir.
Un jour il sera illégal de préférer marcher :
C'est trop incontrôlable, on peut se retourner
Et même contourner, c'est déjà détourner.
Un jour il sera illégal d'afficher ses idées,
d'abord la subversion il n'y a qu'une version,
Je paierai pour une rançon.
Une rançon, pour ma chanson,
Une mise à prix, de pour ce que j'écris.
Y aura même une mise en garde, sur ce qu'on regarde.
Une mise en joug, de ce qu'on joue.
Mis à part ça...
Un jour il sera illégal de pas être connecté,
De vivre sans papier.
De vivre où on voudrait.
Un jour il sera illégal d'avoir le droit de voter.
Rien que d'être accusé, de paraître suspect.
Ce jour là y aura une rançon, pour ma chanson.
Une mise à prix, sur tout ce qu'on écrit.
Y aura même une mise en garde, sur ce qu'on regarde.
Une mise en joug, de ce qu'on joue.
Mais moi,
Je veux pas de rançon pour ma chanson,
Pas de mise à prix sur ce qu'on écrit.
Au diable les mises en gardes, sur ce qu'on regarde,
Les mises en joug de tout ce qu'on joug.
Mis à part ça...
Rien !