Vous, qui vous permettez de raconter ma vie,
Vous, qui ne connaissez rien à la moindre de mes envies !
Je veux que vous sachiez pour que l'on me comprenne
Lorsque vous vous trompez et que cela me gène.
Ainsi donc, pour vous, moi, petite Solène,
Celle qui met les bouts dès qu'on lui dit : « Je t'aime »
Ainsi donc pour vous, mon âme va, bohème,
D'un corps à l'autre et tout ça, selon vous, sans gène.
Mais s'il est vrai que pour moi l'amour n'a qu'un prix :
Celui d'un grand tracas qui s'enfuit sans un cri,
Les raisons qui me poussent à vivre cette histoire
Ne sont connues de tous et restent à mon égard
Chansonnier malhonnête et si vous continuez
À chanter à tue-tête ma vie sans vous soucier :
Ce que l'on peut souffrir pour une phrase de trop
Je viendrai vous couvrir de honte et de sanglots.
Vous, qui vous permettez de chantonner ma vie
Vous, qui ne savez rien du moindre de mes soucis
Je vous prie, commencez, pour que l'on se comprenne
Raconter votre vie, mais ne chantez pas la mienne !