Elle nous déshabille en plein hiver
dans la froideur des autres ou sur des regrets amers
on dirait une plume, une feuille morte
car on l'espère légère mais on la supporte
elle a l'air d'une ride arrivée bien trop tôt
creusant au coin de l'œil des sillons et des maux
on la devine parfois dans nos plus beaux silences
dans des bouteilles vides de pénibles décadences
l'absence
l'absence
l'absence
l'absence
et elle m'attrape les paupières
de mes quelques nuits éphémères
et on lui rit à la gueule quand on veut prouver
qu'on pourrait être fort pour l'empêcher d'rentrer
on sait qu'elle est ici et qu'elle repasse par là
pour nous dévorer le cœur quand on s'y attend pas
elle a l'air d'une chanson qu'on aurait trop chanté
une de ces rengaines putrides d'un bonheur assassiné
l'absence
l'absence
l'absence
l'absence
et elle m'attrape les paupières
de mes quelques nuits éphémères
et décroche ...................
pour enfoncer encore ses pieux
et on l'oublie un peu sous d'autres yeux
autant qu'on s'en souvient sous d'autres cieux
elle nous déshabille en plein hiver
c'est elle qui remplace ce que l'on a de plus cher
l'absence
l'absence
l'absence
l'absence
(Merci à Charlotte Vautrin pour cettes paroles)