Les enfants païens c'est comme la pluie.
Ça coule sur toi puis ça s'en va, ça laisse juste des trainées blanches sur la crasse de ta peau.
Comme des ravins blancs, si on creuse, bin c'est rouge.
Les enfants païens ça collent aux pieds, ça collent au cur, ça se cholestérol.
Ça pue, ça moisi dans leurs bouches de pas sourir.
Comme des cafards, t'en écrase un, t'en as 17 qui renaissent.
La nuit résonne des pas de leur armée.
Les enfants païens avec six pattes pour pouvoir en perdre en chemin.
Articulation par articulation, les enfants païens rampent dans la nuit de Rome sur tout les chemins qui mènent aux hommes.
Par colonnes ils se sont marchés sur les talons.
C'est toute l'Europe qui résonne de leur musique quand bientôt leurs excréments claudiquent entre leurs doigts de pieds.
Sur un chemin de purin, des kilomètres de fange se voient naître.
Abandonnées par les anges et surtout par leurs maîtres. Elles resteront là pour guider l'histoire des voix sans voies, dures et bien sèches, des étrons magnifiques polis par les pas de millions de pèlerins qui sont devenus les bases du monde d'hier.
Aujourd'hui est naît demain. C'est la tunique des ensanglantés, des ensanglanteurs du monde entier.
Plus rien de s'est vécu, ils ne virent même plus leurs culs.
Les enfants païens deviennent des gens comme moi, des hommes en guerre, des armes plein les bras, en guerre contre Dieu qui n'a jamais cru en eux.
Chaque homme est un enfant violé qui aura laissé là pour toujours son petit tas d'amour.
Les enfants païens c'est comme la pluie.
Ça coule sur toi puis ça s'en va, ça laisse juste des trainées blanches sur la crasse de ta peau.
Comme des ravins blancs, si tu creuses... bin c'est rouge...
(Merci à Mirza pour cettes paroles)