C'est la ballade d'une ordinaire, pas courageuse pour un sou
Traîne son fiel, crée sa misère
Déchirant son cur d'amadou
L'imbécile se méprend pour une funambule
En équilibre sur l' fil du temps, elle se bascule
Elle ne s'est jamais retrouvée de l'un ou de l'autre côté
L'indécision et son bâton, la garde perchée
Un beau jour, un beau d'en bas accrocha son cur en passant
Heureuse, elle le partagea mais sans descendre pour autant
De temps à autre pour plus d'union, son accroche-cur voulait monter
Elle répondait " Pas question, le poids d' l'amour me f'ra tomber"
Sous étendard des oiseaux jamais enfermés
En eau libre, elle coupa les ponts
Déçu, l'amoureux se lassa de cette équilibriste
Il s'éloigna, lâchant tout bas "Que tu es triste"
Mais la belle était accrochée
Et sentit son cur s'arracher
Il n'y a pas demi-mesure, à mi-chemin de la nature
L'étendard fait depuis grise mine
Sur cette triste libertine
Et quand la pluie s' met à tomber
Il laisse toutes les gouttes passer
Aujourd'hui, elle crie son amour
Mais le temps a fait ses ruines
Elle s'en repentit chaque jour
Casse chacune de ses épines
"Gentille conne, ton fil est bien trop étroit !
Tu décolleras mieux du sol en prenant appui sur tes pas"
{x2:}
J' pensais pas un jour vous dire ça mais, là-dessus, je vous avoue
Qu' la liberté, croyez-vous ça, réclame parfois la corde au cou