Ca faisait bien longtemps que j'étais amoureuse
Je suivais le sillon d'une piste ensoleillée
Oui mais j'ai décidé, de virer dans la poudreuse
Sur un sol excitant, un peu mise en danger
Je voulais partir découvrir d'autres sommets
Il était attaché à ceux qu'il connaissait.
On s'était juré que le temps ne changerait rien
Intempérie, ciel bleu, on s'aimait tous terrains
J'ai glissé
J'ai glissé, j'ai glissé, j'ai glissé
Dans la poudreuse
J'ai quitté notre station, juste avant la saison
J'ai du lui manquer plus qu'à l'accoutumée
Il se sentait seul dans son téléphérique
Moi je n'ai pas pu skier de mon côté de l'Atlantique
Quelques simples slaloms sur d'étranges terrains vagues
Inconnus, intrigants, indociles, interdits,
J'ai foncé tout schuss, heurté des arbres en douce
M'suis sentie loin de lui, mais me suis sentie en vie.
J'ai glissé, j'ai glissé, j'ai glissé
J'ai glissé, j'ai glissé, j'ai glissé
Dans la poudreuse
Mon skieur impatient, est venu en avion
Voir si nos sillages suivaient la même direction
Ils traçaient sans confort, mais à très grande vitesse
On se mesurait à la mort, je ressentais son ivresse.
Il n'a pas supporté l'absence de balisage
Il a détesté voir que je prenais un virage
Avec ou sans lui, je filais épanouie
Sur une neige enfouissant nos cares petit à petit
Il a rangé ses skis, la compète était finie
Il déclarait forfait et rentrait d'où on venait
J'ai à peine pleuré mes larmes étaient glacées
Par le froid égoïste d'une descente en bout de piste.
J'ai glissé, j'ai glissé, j'ai glissé
J'ai glissé, j'ai glissé, j'ai glissé
Dans la poudreuse