Le long du quai, les grands vaisseaux
Que la houle incline en silence
Ne prennent pas garde aux berceaux

Que la main des femmes balance.

Mais viendra le jour des adieux,
Car il faut que les femmes pleurent,
Et que les hommes curieux
Tentent les horizons qui leurrent.

Et ce jour-là, les grands vaisseaux
Fuyant le port qui diminue,
Sentent leur masse retenue
Par l'âme des lointains berceaux
Par l'âme des lointains berceaux.

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