Midi, 13h, café, journal
La nuit, je m’empale
Sur les échasses de la grande ourse
J’ m’évade en douce
Midi, 13h, je baigne dans l’ formol
La nuit, je m’affole
Je teins la barbe blanche de l’ennuie
Je boutonne ses manches
Je pouponne ma revanche
La nuit, je peins la vie comme ça me chante
Je me convins que j’adoucis la pente
Et la terre soudain bloque sous mes doigts
Et la terre ne se moque plus de moi
Midi, 13h, cernes et teint pal
La nuit je tourne au val
Je pars au front, engagé volontaire
De quoi j’ai l’air ?
Je ne crains plus l’avenir
Son plafond bas
La nuit j’trouverai ma voie
Je tordrai le cou de taureau de l’absence
Du vide immense
Je ravive ma chance
La nuit, je peins la vie comme ça me chante
Je me convins que j’adoucis la pente
Et la terre soudain bloque sous mes doigts
Et la terre ne se moque plus de moi
Midi, 13h, je me déplie mal
La nuit, je détale
De gare de l’Est à la place blanche
J’ suis plus étanche
Quand tu m’joues des hanches
La nuit, je peins la vie comme ça me chante
Je me convins que j’adoucis la pente
Et la terre soudain bloque sous mes doigts
Et la terre ne se moque plus de moi
La nuit, même les souris bombent le torse
Les chauffeurs de taxi ont l’accent corse
Moi, j’vogue, je valse, je ris à pleine force,
à pleine force, à pleine force
(Merci à Romain D pour cettes paroles)