Tu marches dans Pékin
Et tu marches dans l'histoire
Tu revois l'être humain
Qui veut stopper les chars
Tu retraces dans Paris
Les sentiers d'la mémoire
Car tu aimes suivre les villes
Qui sont comme des miroirs
Les reflets de la vie
Sortent d'un étrange tiroir
Tu remontes dans la nuit
Du temps et du savoir
Tu es comme un pantin
Glissant sur patinoire
Tu racontes des histoires
Sur le fil du rasoir
Rue de Saïgon ou bien rue d'Alger
Place de la Nation, rue des Suicidés
Puis rue de la Paix et le long des quais
Tu suis les bouquinistes
Qui t'invitent au voyage
Tous les rêves nostalgiques
Se terminent dans des pages
Tu revois les Massaï
Toutes les tribus d'Afrique
Qui s'entre-déchirent
Dans des combats épiques
La vie est un tango
Qu'on ne peut arrêter
Même la sueur des mots
Ne peut pas en parler
Tu revois les guerriers
A la peau noire, brûlée
Combattant à mains nues
Dans un tango qui tue
Plus te marches, plus ta tête
Se remplit de souvenirs
A la fin il ne reste
Qu'un nuage de délire
A la fin il ne reste
Plus qu'un coeur qui respire
C'est le tango Massaï
Il n'y a plus rien qui aille
C'est le tango Massaï
Il n'y a plus rien qui vaille
C'est le tango Massaï
Comme un train qui déraille
C'est le tango Massaï...