Pour ceux qui vivent sans vacances, la tête dans le guidon
Qui prennent de l’âge et du bidon
Les frères qui ont les dents qui tombent

Pour ceux que la haine inonde de pensées malsaines mais se battent pour pas craquer quand les condés harcèlent
Ceux qui rêvent de faire la recette du tiroir-caisse
Puis se calme, demande de l’aide car ils voient le piège
On rêve pas de piller ton ivoire beige cousin, on rêve de justice. Tu vois le diez ?
Gamin, seul, en bas de la tess, un ballon au pied
Elle pleure seule dans la pièce, les talons ôtés
Ya pas de cendrillon, pas de prince charmant ici-bas et les futures filles mère éliminent les embrayons
Pour toi qui vit malgré un cœur meurtri, le couteau dans les tripes, entre haine conjugale et humeur triste
Pour toi qui pleure le départ d’un être cher
L’introverti qui ne nous laisse qu’une lettre vierge
Rapper c’est toute sa vie, elle n’arrive pas à être fière d’elle-même, elle se refuse elle-même
Pour toi qui pleure sous les ponts, ancien chef de gare
Et toi qui pars à l’usine, sous ta veste noire

Il paraitrait que tout change. On vieilli par les traits
Prend un temps précieux, s’il s’agit de parler vrai
C’est pour ceux qui vivent à nos portes sur le qui-vive
Trop près de l’insurrection, la Guerre Civile
Aucune force divine, juste un courage à bout de bras
Solidaire en cellule, c’est un yoyo, un bout de draps, une brique de lait
Parfois les nerfs, trop envie de gueuler
Souvent un cœur trop vite geler, mais digne on est fier

Ceux qui vivent malgré eux, éloigner des proches
Pour ceux qui payent les études, et le loyer des gosses
Pour ceux qui triment pour un salaire de zermi, dans le froid, le métal, une bronchite et une hernie
Pour les gamins aux foyers, les fratries envoyées à la casse
Les gamins au mitard, jadis, renvoyés de la classe
Pour les familles monoparentales
Pour ceux qui baissent la tête et la ferme quand nos darons parlent
Les personnes âgées, enfermées au 10eme étage des tours
Les rêves de Révolution sur table d’écoute
Pour ceux qui vivent en hôpital 300 jours par an
Pour ceux qui donnent avec le cœur, pour que ça vous arrangent
Pour toi qui sers le client a la caisse, qui ferme l’entreprise, le bilan à la baisse
Pour toi qui prie pour des jours meilleurs, demande à Dieu d’aider l’humain pour qu’il ouvre les yeuz
Pour toi qui nettoie des pare-brises ou pointe a l’intérim. Mal au cœur, tes frères, partent à la dérive
Se lèvent quand les gens dorment pour trouver du produit
Toi qui vends, quand les gendarmes ton bouger, tu cogites
Pour ceux et celles qui ne dorment pas
On vous a vu d’en bas, lumières allumées à chaque fois qu’on repasse
Des vies en parallèles, douloureuses pour tous
Si tu me demande si ça va frère, on se la coule douce

Il paraitrait que tout change. On vieilli par les traits
Prend un temps précieux, s’il s’agit de parler vrai
C’est pour ceux qui vivent à nos portes sur le qui-vive
Trop près de l’insurrection, la Guerre Civile
Aucune force divine, juste un courage à bout de bras
Solidaire en cellule, c’est un yoyo, un bout de draps, une brique de lait
Parfois les nerfs, trop envie de gueuler
Souvent un cœur trop vite geler, mais digne on est fier

Ceux dont la pudeur n’a plus de regard, les douleurs encrées
Ne parlent que de joie et rêveraient de l’avoir en vrai
Ceux dont les sentiments sortent par des actes forts
Pour ceux qui filme des palettes sur les plates-formes
Pour ceux qui vivent pour l’amour de Dieu, jusqu’à ce battre contre le Diable et vivent pour leurs Jihad
Ceux qui allument la télé pour ne pas se sentir seul, ceux qui l’éteigne pour ne pas se mentir
Pour les malades imaginaires, qui cherchent leur maladie incurable sur Google pour se rassurer
Les orphelins qui laissent tomber une larme en tombant les paupières
Pupille de la Nation, petite écolière
Des hommes s’enracinent, cherchent un nouveau terreau
Le peuple désabusé vote en masse pour un nouveau héros
Les poules votent pour un loup, déguisé en coq
La basse-cour en danger, compte à rebours enclenché
L’argent ne fait pas le bonheur mais on n’a pas le choix
On se lève de bonne heure, paye les factures avec honneur
Pour ceux qui font de l’argent sans que l’argent ne les refasse
Qui voulait financer, mes disques, mes phrases
Les frères humbles, invisible malgré une âme rayonnante
Qui garde le sourire, même quand les prix augmentent
Pour toi qui vis le même drame, dans une même ville
Ronger par la même cam et la même routine
C’est pour les frères utiles, du philosophe au ludique, que les médias ont envoyés dans un mutisme grave
Qu’est ce tu seras conspirateur quand tu nous quitteras
Pour le feu, pour ceux qui souffrent et qui n’oublient pas

Il paraitrait que tout change. On vieilli par les traits
Prend un temps précieux, s’il s’agit de parler vrai
C’est pour ceux qui vivent à nos portes sur le qui-vive
Trop près de l’insurrection, la Guerre Civile
Aucune force divine, juste un courage à bout de bras
Solidaire en cellule, c’est un yoyo, un bout de draps, une brique de lait
Parfois les nerfs, trop envie de gueuler
Souvent un cœur trop vite geler, mais digne on est fier

(Merci à Simon pour cettes paroles)

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