Из альбома: Enfermé dehors, jamais libre, saison 2

J’ai commencé le rap, j’étais un gamin perdu
Et la brûlure de l’encre bleue sur ma main perdure
J’ai tellement rappé qu’j’en ai foiré mes affaires, dur

Devenir muet dans un monde d’aveugles, moi ça m’perturbe
Les vers n’ont plus d’secrets pour mon cœur
J’écris au sang de mes plaies, parfois les poumons pleurent
Une écriture aussi profonde que l’âme ne t’est donnée
Que si la foi en Dieu ne peut t’étonner
Si au fond j’me lave de mes péchés par la prière
C’est qu’demain n’est pas certain, même si j’étais là hier
J’voulais donner des conseils, j’y ai perdu ma vie
J’aurai pu embarquer comme esclave, mais j’ai peur du navire
Fait pleurer la France entière avec des rimes
Incroyable comme la chute de l’homme peut être terrible
J’m’endors dans les sourates, quand tu t’endors avec Derrick
La mort approche, tu vas le remarquer à travers tes rides
Ton miroir est un ami ou un prédateur
Interprète bien les signes, soit pas zombie après le 20h
J’ai perdu beaucoup d’phrases, beaucoup d’sang, beaucoup d’eau
J’percerai jamais sur la toile sans gros couteau
Habitué au loyal, j’espère une chose
Quand j’partirai j’veux pas souffrir dans ce si long voyage
J’ai fait ma vie durement dans un sillon malade
Travaille mon âme, j’veux pas regretter si on m’l’arrache

Parfois j’rappe fort, parfois j’rappe doucement
Quand j’lâche un morceau, pour moi c’est comme un accouchement
Parfois j’écris vite parfois j’avoue ça va doucement
Et si ça sort dans 10 ans, c’est qui m’faudra tout ce temps...

Parfois j’rappe et j’me d’mande si ça en vaut la peine
J’suis le mec qu’on appelle « celui qui a trop la haine »
En vérité j’ai rien à perdre ici
J’aimerais fumer toute la matrice si elle est permissive
J’suis patient comme un malade chez l’médecin
J’suis gâchant comme un arabe, c’est le destin
Rien d’lassant car mon marasme est restreint
Par ma foi, mais franchement il ’y en a marre d’ces pestes, hein ?
Tellement d’amis ne veut pas dire tellement d’amour
Parfois on est seuls devant les soucis, demande à Mour
C’est pas la merde que t’a vécu qui fera de toi un homme
Mais la façon dont tu l’abordes, frère ne néglige pas la mort
C’est la meilleure des moralesAnnotate, crois moi j’ai une pensée pour toi
Si tu viens m’parler dans la rue j’resterais sensés pour toi
J’pourrais dépenser pour toi ma pauvre richesse
Ça sera bien plus utile que pour l’ONU ou pour l’UNICEF
Bizarre comme un rap peut choquer leur industrie
Chaud comme un cerveau fait mentir leurs manuscrits
J’ai demandé à Dieu de faire de moi un soldat
Ça m’a pénalisé, verbalisé, mais j’suis insolvable
Salem à mes frères humbles, prêt à les faire geindre
Tous priant l’éternelle vers la terre-sainte
Pour nous une Ferrari n’vaut pas plus qu’une R5
J’l’ai observé d’ma rive, plus personne n’a l’air simple
J’repense à ces soirées d’débat
On était fougueux, on voulait s’évader d’l’épave
On était tout petits face aux problèmes de c’monde
Noyé dans la misère, j’veux décoller de c’fond
Mais j’ai des pierres aux chevilles
Oui c’est la merde ou j’vis
Bientôt les wagons et les chaînes, ils veulent nous faire Auschwitz
Parfois on souhaite la fin, moi j’ai eu ma dose fils
A quoi ça sert d’être vieux pour finir à l’hospice ?
C’est la dégénérescence ultime
Ils font tout pour qu’on la ferme, qu’on la mette en sourdine
L’assassin des temps modernes veut mettre du sang sur Din
Combien j’te parie que tous les médias connus censurent c’titre
Bien évidemment trop peu sont depuis le début présent
Quand tu traverses les pires galères parfois des plus stressantes
Les embrouilles des bus descendent ( ?) comme des chayatin
C’est maladif, quand t’es bien dans ta foi, Satan t'baratine
Si j’étais sûr d’aller au paradis j’signe tout de suite
Pour ma mort physique, avant qu’les flics me poursuivent
Avant qu’mes potes me renient pour un confort tel
Qu’on en oublierait Dieu, qu’on s’prendrait pour des immortels
Mais j’ai l’impression que tu me condamne à vie
J’vois les rues de ma ville se vider, j’mène un combat l’ami
Comment va la mif’ ?
Ce soir j’me sens trop malhabile
Mais la seule chose qui m’inspire c’est la prod à Nabil…

Parfois j’rappe fort, parfois j’rappe doucement
Quand j’lâche un morceau, pour moi c’est comme un accouchement
Parfois j’écris vite parfois j’avoue ça va doucement
Et si ça sort dans 10 ans, c’est qui m’faudra tout ce temps...

(Merci à Andy pour cettes paroles)

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