j'entends les heures adolescentes qui me reviennent
ça me retient, ça me retient
quand la rancoeur et l'espoir deviennent les mêmes

on n'y vois rien, je n'y vois rien

je n'avais plus le temps de croire au creux du soir
quand la jeunesse a peur de ce qu'elle voudrait bien
alors soudain la gloire souvent le noir
quand la jeunesse a peur de ce qu'elle trouve enfin

j'entends les errances parentales qui nous assènent
ce qui est bien ce qui l'est moins
je sens la défiance des morales que l'on égraine
ça me retient de presque rien

je n'avais plus le temps de croire au creux du soir
quand la jeunesse a peur de ce qu'elle voudrait bien
alors soudain la gloire souvent le noir
quand la jeunesse a peur de ce qu'elle trouve enfin

j'entends la tumeur avec son odeur de chienne
qui me revient au fond des reins
quand les ardeurs s'affolent au premier corps qu'elle tiennent
ça donne faim, ça me donne faim

je n'entends plus les dieux du ciel quand les paroles se gèlent
je perds de vue mon sage contours individuel
je marche nu en cage sur un fils pluriel
je sais

(j'ai la peur et l'arrogance au bord du cœur quand j'y pense)

j'ai la peur et l'arrogance au bord du cœur quand j'y pense (x4)
je sais

(j'ai la peur et l'arrogance au bord du cœur quand j'y pense)

(Merci à Till pour cettes paroles)

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