Из альбома: Comment le dire…

Mon père est mort, il y a un ans déjà
et dès le chant du coq, on a emporté papa
debout près de ma mère, au milieu du salon

avec ma soeur et mes frères, me disant que « cette fois c'est pour de bon »
je suis resté quelques jours, le temps de le mettre en terre
et j'ai attrapé un avion qui me ramenait à mes concerts
car plus les années passent, moins j'ai le temps de pleurer

je n'ai pas le temps des souvenirs, pas le temps de recoller
les morceaux de mon coeur que les années m'ont arrachés
et quand la tristesse m'assaille, j'apprends à la repousser
de peur qu'elle reste là, collée à moi, comme un manteau mouillé
et puis ya les chansons à écrire et les bouches à nourrir
les factures, les téléphones, surtout ne décevoir personne

et plus les années passent, moins j'ai le temps de pleurer

j'ai peine à me souvenir de ma tendre jeunesse
tellement les choses ont changé depuis ce temps d'allégresse
je me souviens, la vue d'une ambulance filant dans le fracas
le son de sa sirène pouvait me glacer d'effroi
maintenant je chante et je danse, faisant ce qu'on attend de moi
trouvant refuge dans mon travail, pour ne pas perdre le pas

et plus les années passent, moins j'ai le temps de pleurer

je m'étends devant la télé, à lcn ou rdi
j'ai le choix entre une bonne demi-douzaine de tragédies
on a trouvé un bébé dans un fossé ce matin
et ya toutes ces bombes qui explosent et ce n'est plus très loin
alors j'me prends une bière dans le frigo et je vais m'asseoir dans la cour
et en refoulant mes larmes, je ferme mon coeur à double tour

car plus les années passent, moins j'ai le temps de pleurer
c'est vrai que plus les années passent, moins j'ai le temps de pleurer
le temps de pleurer

(Merci à Dandan pour cettes paroles)

Комментарии