(Pierre Perret)

Ah le joli con qu'elle avait
Monique la belle fermire
C'tait un aguichant oeillet
Qui nous servait de boutonnire
Il tait joliment coiff
De brunes et soyeuses bouclettes
Que l'on pouvait bouriffer
Pendant qu'ell' trayait la roussette

Ah le joli con qu'elle avait
Monique la belle fermire
Toutes les pines se levaient
Tendues vers sa robe lgre
Par le dsir tout excit
Le bouton saillant de sa croupe
Baignant dans la lubricit
Se trempait comme un bol de soupe

Ah le joli con qu'elle avait
Tapi sous sa noire pelisse
Chaque nouvel amant voulait
Explorer le fond de l'abysse
Mais ds qu'il entrait dans l'sillon
Le laboureur faisait naufrage
Les couilles noyes dans l'bouillon
Comme deux truffes dans l'potage
IV
Ah le joli con qu'elle avait
Gonfl comme une voile Grecque
Avec a plus rose et plus frais
Que l'intrieur d'une pastque
Il tait si doux lcher
Ruisselant de plaisir j'ajoute
Que c'eut t un gros pch
Que d'en laisser perdre une goutte

Ah le joli con qu'elle avait
Monique la belle fermire
Les nonnes du couvent savaient
Comment l't il dsaltre
Lorsque la belle croupetons
Offrait sa motte sybarite
Elle inondait jusqu'au menton
Leurs langues qui servaient de bites
VI
Ah le joli con qu'elle avait
Certes elle n'en tait pas avare
Quand un moribond l'appelait
Narguant la mort son chevet
Elle accolait comme un dfi
La bouche dente de l'anctre
son abricot en folie
Et le papy tait guri
VII
Ah le joli con qu'elle avait
Monique la belle fermire
Les connaisseurs le lui disaient
Et cet hommage tait sincre
C'est malheureux que dans l'pays
Hormis le cur centenaire
Il n'y ait eu que son mari
Qui ne s'en soit jamais servi

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