Si je t'écris mon ami
De ce désert où je marche
À l'heure où toi tu t'arraches

À tes rêves et à ton lit
C'est que j'ai enfin compris
Que dans l'infiniment grand
On n'est pas le plus petit
Comme on n'est pas le plus grand
Dans l'infiniment petit

Oh, cela n'est rien
Rien qu'une idée
À peine jetée sur le papier

Depuis toujours
Je croyais que le désert était dunes
Plages de sable ou de galets
Ou bien même cratères de lune
Mais je me suis aperçu
Sans aller vraiment très loin
Ni avoir de double vue
Que voyager serait vain
Car il est au coin de la rue

Oh, cela n'est rien
Rien qu'une idée
À peine jetée sur le papier

Qu'il soit Hoggar ou Tassili
Harrar ou bien Gobi
D'Australie ou d'Arabie
Tibesti ou Sinaï
Il suffit soudain de peu
D'un amour dit malheureux
D'un humour malencontreux
Pour se retrouver perdu
Dans l'une de ces étendues

Oh, cela n'est rien
Rien qu'une idée
À peine jetée sur le papier

Si je t'écris mon ami
De ce désert où je marche
À l'heure où toi tu attaches
À toute chose un nouveau prix
C'est que j'ai enfin compris
Qu'on peut traverser la vie
Autrement qu'avec envie
Et que l'envie de la vie
Est le seul désir permis

Oh, cela n'est rien
Rien qu'une idée
À peine jetée sur le papier

Si je t'écris mon ami
De ce désert où je marche
À l'heure où toi tu t'arraches
À tes rêves et à ton lit
C'est que j'ai enfin compris
Que dans l'infiniment grand
On n'est pas le plus petit
Comme on n'est pas le plus grand
Dans l'infiniment petit

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