Из альбома: Furieusement heureux
Je déteste le point virgule.
Ce n'est ni un point ni un' virgule,
C'est un bâtard,
C'est un tocard,
C'est un faux-cul.
C'est curieux, j'ai d'la haine envers le point-virgule.
Mais j'aim', j'aim' les points suspension
Qui évit'nt à l'auteur un tas d'explications.
Je déteste le point-virgule,
Mais j'ai un faible pour la virgule.
Pour la clarté,
Pour respirer,
Pour qu'ça circule,
On a toujours besoin d'une petite virgule.
Mais j'aim', j'aim' les points suspension
Qui laiss'nt la porte ouverte à l'imagination.
Le point c'est têtu comme un' mule.
Après lui, faut mettre un' majuscule
C'est un Seigneur,
Un dictateur,
C'est un Hercule
Qui bloque toutes les idées sans aucun scrupule.
Mais j'aim', j'aim' les points suspension
Subtils comme l'humour, beaux comme une allusion.
J'aim' bien le point d'exclamation.
Comme un pétard c'est une explosion.
On est pantois
Quand on le reçoit
En plein trognon.
C'est un cri silencieux le point d'exclamation.
Mais j'aim', j'aim' les points suspension
J'en mets partout, ça laiss' le doute en suspension.
L'aparté demande des tirets
Pour la parlott', faut mettr' les guill'mets
Pour préciser,
Pour digresser
Sur le sujet,
La parenthèse est là comme un fidèle valet.
Mais j'aim', j'aim' les points suspension.
Mais, pourquoi les aimé-je, point d'interrogation ?
(Merci à Gisèle Fréchette pour cettes paroles)