Из альбома: L'être humain et le réverbère
Les discussions de comptoirs ne concernent pas que les cafés
J'ai roulé ma bosse des ghettos bâclés aux rues pavées
j'ai ouvert l'oreille aux sornettes aux balivernes aux mythos
qui rentrent dans le cerveau à la façon d'un foret
j'entends les énormités qui font l'unanimité
viennent nous défier si loin de la vérité
on aime croire aux idées d'ceux qui veulent pas hésiter
dont l'assurance cache le visage de la stupidité
moi je suis dans le doute, l'air vacillant et fébrile
dans un monde où ça fait stupide, voire débile,
dire je ne sais pas c'est être banni voire l'exil
et trop réfléchir c'est donner l'air qu'on s'défile
le cliché s'apprivoise quand la vérité s'rebelle
la vérité s'envole et notre réflexion bat d'l'aile
j'veux être celui qui garde le doute quand les autres le gèlent
vous avez vos réponses moi j'ai des questions pour elles.
j'aime l'hésitation elle me met en lévitation
ma chair ma raison sentent l'emprise d'irritations
m'enfonce dans la solitude lors de leurs certitudes
le doute est un bitume rempart à la « beaufittude »
les questions dérangent les clichés, dérangent vos croquis
dans le jeu social poser le doute est malpoli
j'me risque à dire questionner c'est désobéir
c'est faire rentrer le doute comme un virus dans vos délires
la norme c'est la majorité c'est pas la vérité
je n'cherche pas à lui plaire vu qu'je cherche à lui résister
j'casse le délire de ceux qui suivent les on-dit
la mort est dans le consensus je fais l'éloge du conflit
et si la vérité blesse, que le doute querelle
je n'ai fait que questionner on m'accuse de zèle
j'suis celui qui garde le doute quand les autres le gèlent
vous avez vos réponses moi j'ai des questions pour elles.
(Merci à erika pour cettes paroles)