Y’a pas que les têtes qu’on piétinent, y’a l’accelerateur
Je fais mon p’tit rapport pendant que je passe les rapports
Craignant une fouille des porcs armés sans avoir le port
Je plane entre la parano, le succès et la mort
Jamais au point mort, je suis grillé comme le feu rouge
Le regard farouche, Vitry m’a marqué au fer rouge
J’rôde dans ma ville, ma vie qui défile dans le pare-brise
Mon écran, trop vrai pour en faire un film
Qui suis-je? Un banlieusard parmi des millions
Un p’tit blédard moderne qui approuve la loi du tallion
Les golden boys nous les taillons
A base de golden nous les ravitaillons
Trop narcissique pour intégrer le bataillon
Stricte est la street frère, comme ma parole et les peines
De prison
Partagé entre fils et darrone
Gène d'être reconnu par ma commune dans le bus
Le hardcore ressort du décor dans une voiture de luxe
J'écris des textes depuis l'âge de treize piges
Vivre de sa passion de nos jours c’est un prestige
Je remercie infiniment mon public intime
La télécharge c’est le recensement des pinces et des
Radines
Dur de faire un disque platine
Je patine avec une maison de disques qui veut que ses
Artistes tapinent
Ne clippe pas les singles en faisant les mesquines
Passe du rock au rap, je sais même pas si c'était pas des
Skins
Sans ROHFF y’a rien d’hostile
Dans leurs vieilles compiles
Rappeuse si t’es docile
J’pête dans leurs vieilles combines
Fini de donner de la confiture aux cochons
Chaque rime devrait se vendre dans un pochton
Je crache pas dans la soupe mais dans la cuillère
Leur catalogue c’est du gruyère
Reprend ton souffle c’est que les préliminaires
Mon son est le meilleur compagnon de la misère
Si t’es dans l’obscurité dis mon nom ça te feras de la Lumière
Ma musique s'épanouit partout où les gens souffrent
Prononce mon nom et t’as dit un truc de ouf!
Pour serrer des bonnes touffes à la pelle
Genre tu me connais, devant elles tu m’appelles
Ne m’interpelle pas dans un centre commercial
Vlà les cris hystériques! Ca fait zizir mais des fois ça
Me fatigue
Je suis pas toujours d’humeur
A me faire aborder par un délinquant bourré au Code de
L’Honneur
C’est la rage qui dégueule
Mentalité de thug
Nique l’Etat qui fait du bénef sur la misère du peuple
Y’a que dans les clips que le ghetto roule en Lamborghini
Le ghetto deale, braque pour des questions de survie
Le même train de vie que le RER
Mon son tourne plus que les joints
J’ai plus de voix que le maire
Une pensée pour la classe ouvrière
Malgré l’abolition de l’esclavage
Ils se tuent au tatouage
Pendant que je me tue à passer le message