Из альбома: Vice et vertu
Et quand le miroir se casse, j’vois les fantômes de mon passé
J’regarde la vérité en face, je sent mon sang se glacer
Toujours les mêmes pensées tenaces que j’ai sans cesse ressassées
Et quand j’vois mon présent j’me dis qu’mon futur est menacé
Car cette existence me lasse pour kiffer j’aimerais brasser
Toujours cette sale angoisse dites-moi comment m’en débarrasser
Je respire des tonnes de crasses, j’en fini la voix cassée
Le vice est une bête à cornes impossible à terrasser
J’ai des pathologies, des troubles que rien n’pourra effacer
J’ferais pas plus de peine à l’Assemblée qu’un chien écrasé
Depuis l'époque de la salle de classe j’ai des propos déplacés
Les soucis n’partiront pas avec du popo et d’la C Car moi j’ai trop-trop rêvassé, car mes excès les font jaser
Ma forêt intérieure c’est l’endroit d’où j’me suis fais chasser
Je parle de choses gênantes, l’auditeur est embarrassé
Ta tombe ne sert à rien si y’a personne pour l’embrasser
Et quand le miroir se casse, j’vois les fantômes de mon passé
T'étais un p’tit souriant et t’es devenu un père tracassé
Ca vient des HLM, là où on vit tous entassés
C’est rare dans une cité de voir des amoureux s’enlacer
On est dans leur ligne de mire alors notre avenir est tracé
Pour ça j’ai mis une main en peau de velour dans un gant d’acier
J’ai des sales fréquentations ça finira dans un grand brasier
J’ai arrêté de rêver, je laisse les utopistes fantasmer
Ils me font tellement casquer qu’un jour c’est sûr ça va valser
On perd les gens qu’on aime, on n’pourra jamais les remplacer
Les ¾ d’un salaire pour que mes poumons soit encrassés
J’ai pas la mutuelle pour refaire à neuf mes dents cariées
J’peux pas recoller les morceaux quand le miroir s’est cassé
Encore un fait divers un commerçant s’est fait tabassé
Je n’peux pas évoluer dans un environnement grillagé
Si l’Homme descend du singe ma seule fonction est de grimacer
Quand le miroir se casse, j’vois les fantômes de mon passé
J’regarde la vérité en face, je sens mon sang se glacer
Toujours les mêmes pensées tenaces que j’ai sans cesse ressassées
Et quand j’vois mon présent j’me dis qu’mon futur est menacé
Car cette existence me lasse, pour kiffer j’aimerais brasser
Toujours cette sale angoisse dites-moi comment m’en débarrasser
Je respire des tonnes de crasses, j’en fini la voix cassée
Le vice est une bête à cornes impossible à terrasser