Assise en tailleur, sur mon lit défait
J'me bouche les oreilles pour mieux l'étouffer
Mais la rumeur du monde, indécente
M'atteint quand même, immonde
Me transperce, me bouleverse et m'oppresse

Et pendant ce temps, les maîtres du monde
S'emparent de nos ondes et nous sondent
Contrôlent tous les réseaux, les cerveaux
Conjuguent argent et high-tech
Ils nous éjectent, no comment, pas de break

Alors, comme un indien apache
Je déterre la hache
Je reprends le carquois
Et les flèches de ma voix
Pour viser, pour viser
Dans les cœurs, pas ailleurs

Le nez collé à la fenêtre
Souffle coupé, mental embué
Toute la souffrance du monde, répugnante
M'atteint encore, encore, indécente
Me transperce, me bouleverse et me blesse

Et toi qui voudrais une chanson d'amour
Avec des rires des fleurs et rien qu' des beaux jours
Et moi qui insiste encore et toujours
Sur cet état d'urgence
Parce que, plus rien n'avance
Sauf le désert de l'ignorance

Et même si nos âmes et nos poings sont liés
Ils restent nos voix à faire vibrer

Alors, comme un indien apache
On déterre la hache
On reprend le carquois
Et les flèches de nos voix
Pour viser, pour viser
Dans les cœurs, pas ailleurs,
Juste en plein cœur .....

(Merci à Béatrice Piekosz pour cettes paroles)

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